Du lundi 10 au vendredi 21 novembre, 193 pays (dont la France) et l’Union Européenne se réuniront à Belém, au Brésil, pour le sommet annuel sur le climat (appelé Conférence des Parties ou COP), dix ans après celui de Paris. Leur travail se concentre autour de trois grandes thématiques : limiter la crise climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, s’adapter aux conséquences qu’on ne peut plus éviter et verser une compensation pour les dégâts irréversibles qui touchent des communautés (pertes et dommages). Tous les cinq ans, ils adaptent ou confirment leurs engagements pour réduire leurs émissions, les contributions déterminées au niveau national. Et c’est le cas cette année.
Pour l’occasion, une grande mobilisation des catholiques brésiliens est en route depuis plus d’un an, portée par la conférence nationale des évêques du Brésil, en associant les peuples autochtones, alors même qu’il y a une tentation au recul, notamment des pays développés, qui privilégient des intérêts économiques à court terme, tandis que les pays du Sud, les plus touchés, peinent à se faire entendre.
Les conférences des évêques des pays du Sud (Afrique, Amérique Latine, Asie) se sont unies pour porter un message commun à la COP 30. Ils représentent 821 millions de catholiques. Ils appellent à des engagements ambitieux des contributions nationales, à sortir des combustibles fossiles, à débloquer des financements justes pour soutenir l’adaptation des pays du Sud aux conséquences de la crise climatique, sans augmenter leur dette. « Nous défendons la justice climatique afin de garantir le fait que les décisions de la COP 30 et d’autres donnent la priorité aux personnes démunies sur la logique d’entreprise qui approfondit les inégalités. »
Le pape Léon renforce cet appel : “Les solutions les plus efficaces ne viendront pas seulement d’efforts individuels, mais avant tout des grandes décisions de politique nationale et internationale. Tous les membres de la société, par l’intermédiaire d’organisations non gouvernementales et de groupes de défense, doivent faire pression sur les gouvernements pour que ceux-ci élaborent et mettent en œuvre des réglementations, des procédures et des contrôles plus rigoureux. (…) J’espère que les prochains sommets internationaux des Nations unies– la Conférence sur les changements climatiques de 2025 (COP 30), la 53e session plénière du Comité de la sécurité alimentaire mondiale et la Conférence sur l’eau de 2026 – écouteront le cri de la Terre et le cri des pauvres, des familles, des peuples autochtones, des migrants involontaires et des croyants à travers le monde. (…) Il n’y a pas de place pour l’indifférence ou la résignation. Je voudrais conclure par une question qui nous concerne tous. Dieu nous demandera si nous avons cultivé et pris soin du monde qu’il a créé, pour le bien de tous et des générations futures, et si nous avons pris soin de nos frères et sœurs. Quelle sera notre réponse ?”
Et dans notre diocèse d’Angoulême que faisons-nous ?
Le groupe diocésain Laudato Si’ vous propose deux actions complémentaires ; prier et former un cercle de silence → lien vers l’article 1






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