Présenté par Damien Deleersnyder, économe diocésain et Bernard Audy, membre du CDAE
Développer les richesses humaines et financières, c’est reconnaître que l’Église vit d’abord grâce aux femmes et aux hommes qui s’y engagent, mais aussi grâce aux moyens matériels nécessaires pour soutenir la mission. Cet axe invite le diocèse de Charente à regarder avec lucidité sa situation actuelle, à mobiliser ses forces vives, et à entrer dans une dynamique renouvelée où chaque baptisé participe, selon sa vocation et ses talents, à faire grandir l’Église et à assurer son avenir.
Un constat clair : des ressources qui s’essoufflent, des charges en hausse

Les données récentes montrent une tension croissante entre ressources et dépenses :
– Des ressources qui stagnent ou diminuent
- Quêtes qui se maintiennent
- Legs et offrandes en diminution.
- Denier et casuels en légère progression, mais encore insuffisant face aux besoins.
Au total, les ressources globales diminuent légèrement :
4,39 M€ → 4,20 M€.
– Des charges en augmentation constante
- Traitement des prêtres : +205 000 €.
- Salaires des laïcs : +345 000 €.
- Consommables et fonctionnement : hausse importante.
Les charges globales passent de 4,61 M€ à 4,34 M€.
Ce déséquilibre fragilise durablement la capacité du diocèse à assurer sa mission et à soutenir les paroisses.
Développer les richesses humaines : un enjeu pastoral majeur
L’Église repose sur les personnes qu’elle envoie en mission.
L’axe 4 met en avant plusieurs priorités :
- Redonner une place centrale aux prêtres et aux paroissiens dans la mobilisation financière, en particulier en direction des générations de quadragénaires.
- S’appuyer davantage sur les EAP, les équipes locales et les réseaux du diocèse, y compris hors du territoire charentais.
- Renforcer une culture de l’événementiel : soirées de soutien, rencontres, concerts, repas paroissiaux, visites guidées…
- Poursuivre l’appel aux bénévoles, que ce soit pour l’animation pastorale, l’accueil, la communication, la levée de fonds ou la gestion matérielle.
Ces actions ne visent pas seulement l’efficacité : elles créent de la communion et une véritable coresponsabilité ecclésiale.
Développer les ressources financières : un effort missionnaire collectif
Les finances diocésaines ne sont jamais un but en soi : elles soutiennent la mission des prêtres, des salariés et des communautés.
L’axe 4 encourage à :
- Mobiliser tous les médias diocésains, RCF et la presse locale pour le Denier, les legs et les dons.
- Valoriser les dons et expliquer les besoins réels, avec un discours clair, transparent et régulier.
- Diversifier les sources de financement pour sécuriser l’avenir.
L’objectif : donner à notre Église les moyens de sa mission, aujourd’hui et demain.
Agir sur les charges : adapter notre organisation et anticiper
Assurer l’avenir passe aussi par une meilleure maîtrise des dépenses.
L’axe 4 invite à :
- Questionner l’organisation des paroisses et le nombre de prêtres par secteur pastoral.
- Rationaliser le parc immobilier, y compris les bâtiments trop coûteux ou sous-utilisés.
- Mutualiser les achats (énergie, fournitures, assurances…).
- Développer une véritable culture budgétaire et d’anticipation, dans les paroisses comme dans les services diocésains.
Ce travail vise à préserver l’essentiel : la mission, la proximité et le service.
✦ Une vision d’espérance
Pour conclure, l’axe 4 s’inscrit dans une démarche spirituelle et missionnaire. Il nous rappelle que l’avenir de notre Église repose sur l’audace, la créativité et l’engagement de chacun.
« C’est un moment pour rêver en grand, pour repenser nos priorités — ce à quoi nous tenons, ce que nous voulons, ce à quoi nous aspirons — et nous engager à agir dans notre vie quotidienne sur ce dont nous avons rêvé. »
— Pape François, Un temps pour changer
Cet axe nous invite à poser un regard réaliste mais confiant sur les défis à relever, et à entrer ensemble dans une démarche porteuse d’avenir pour l’Église en Charente.






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