A la découverte du ministère du Père Jean-Pierre Mangon

Prêtres, diacres, laïcs, religieux(ses)

Publié le 8 juin 2022

Le Père Jean-Pierre Mangon, prêtre dans le doyenné Nord à Villefagnan, raconte ce que que fût son ministère pendant 66 années.

AU SERVICE DE LA MISSION

Au printemps de 1956 , averti que je risquais d’être mobilisé pour servir en algérie, j’ai été ordonné prêtre, à Angoulême le 22 Avril 1956 ; puis en Juillet nommé dans le secteur de la Mission de France, à la Souterraine, en Creuse. Après le service de 2 paroisses pendant 1 an, à Saint-Maurice-la-Souterraine et Azerable, j’ai été nommé en 1957 à Saint-Pierre-de-Fursac, pour le service de 3 paroisses. J’y suis resté 8 années. Outre mon ministère, je participais aux travaux agricoles 2 à 3 jours par semaine et davantage l’été. J’ai participé alors à la rédaction du journal paroissial pour divers secteurs du Limousin.

En Septembre 1965, je suis revenu en Charente et nommé curé de Mouthiers-sur-Boëme, à qui Fouquebrune et Voeuil-et-Giget ont ensuite été ajoutés. J’étais aussi aumônier d’une école de techniciennes rurales à la Couronne et à l’aumônerie du collège de la Couronne. Au plan civil, j’ai accepté diverses activités, une à l’amicale des donneurs de sang du canton de Blanzac, j’’ai aussi été secrétaire à celle de Mouthiers, puis en 1969, élu pour un mandat au conseil municipal de Mouthiers-sur-Boëme. La municipalité m’en a remercié, 30 ans plus tard, en m’offrant un cadeau, symbolisant la commune. Avaient suivies la présidence de l’ADMR de Blanzac, puis la création d’une autre ADMR à Mouthiers-sur-Boëme. Je participais déjà au conseil d’administration de la caisse locale du Crédit Mutuel de la Couronne, depuis sa création. (Plus tard, j’ai participé à celui de le Caisse du Crédit Mutuel de Chabanais).

    

    

Quand j’ai été nommé curé de la Couronne en Septembre 1977, Mgr Rol m’avait déjà demandé de prendre la direction de l’édition Charente du « Courrier français ». En 1982, il a souhaité que je vienne habiter à Angoulême participer à l’équipe de « Chrétiens médias » du diocèse. C’est ainsi, qu’avec Mme M. Th. R et plusieurs collaborateurs occasionnels, nous avons produit une émission religieuse, chaque dimanche matin, sur »Radio Marguerite » à Angoulême ( octobre 1982-novembre 1985 et « Ruffec radio » 1984-1991). Au bout d’un an, ayant demandé de reprendre un ministère paroissial, j’ai été nommé curé de Chabanais. J’y suis resté 13 années, en desservant aussi Brigueuil et Étagnac, tout en continuant les émissions radio dominicales, jusqu’à leur cessation, lors de la création de « Radio-accord », à la Maison Diocésaine, création à laquelle j’avais participé durant l’hiver 1990-1991. J’ai aussi participé à la création de l’exposition annuelle de la BD chrétienne, en la cathédrale d’Angoulême, mais en laissant la suite à d’autres responsables.

J’ai cessé la direction départementale du Courrier français, en 1984, tout en poursuivant, dans cet hebdomadaire, la rédaction du « Spécial Chabanais », j’ai ensuite utilisé le Courrier français comme journal paroissial, pendant les 10 années où j’ai été curé de Champniers-Brie-Jauldes, de 1996 à septembre 2006 où j’ai pris le chemin de Courcôme.

Mes relations avec le diocèse de KOUDOUGOU

     Quand j’étais encore curé de la Couronne, en 1977, lors d’une interview de Mgr Anthyme Balaya, nouvel évêque africain du diocèse de Koudougou, celui-ci m’avait exprimé le souhait de compléter le jumelage au sommet de son diocèse avec celui d’Angoulême, par la création de Fraternités de paroisse à paroisse. C’est ainsi que fut créé la première fraternité, celle de la paroisse de la Couronne avec Imasgho. Invité, l’année suivante à Koudougou pour l’ordination d’un prêtre de ce diocèse, je me suis alors rendu à Imasgho. Comme il me restait encore à beaucoup découvrir, j’y suis retourné l’année suivante, pour prendre contact avec les onze autres paroisses du diocèse de Koudougou, grand comme 4 départements de chez nous. Ensuite, progressivement j’ai accompagné la création de 11 autres fraternités entre des paroisses de notre diocèse avec celles du diocèse de Koudougou.

     En décembre 1980, à l’invitation du Père François de Gaulle, neveu du Général, une délégation du diocèse d’Angoulême, s’est rendue à Koudougou pour le cinquantième anniversaire de la cathédrale, dont il était alors le curé. Il disait  « J’ai vu naître et grandir une Église » . Nous avons ensuite organisé 3 diocèse frère. Deux colloques à Koudougou , l’un en décembre 1988 et l’autre en 1995, un seul à Angoulême, en juin 1991. Nous avons aussi facilité la participation d’une douzaine de jeunes du diocèse de Koudougou en compagnie des jeunes du diocèse d’Angoulême, aux Journées Mondiales des Jeunes, à Paris en 1997, à Rome en 2000, à Cologne en 2003 et à Madrid en 2011. Je participais seulement à l’organisation de leurs déplacements, ce qui était prioritaire !

     Nommé délégué de notre diocèse aux Œuvres Pontificales Missionnaires en 1994, mandat qui s’est achevé en 2006, cela m’a valu de participer aux sessions nationales pendant ces années.

Ce fut aussi l’occasion de deux voyages missionnaires, l’un en Corée, en mai 1984, pour la canonisation, à Séoul, des Martyrs coréens, dont le Père Pierre Aumaître , par le Pape Jean-Paul II, en présence d’une foule immense. L’Église de Corée est très vivante.

Le 8 Mai, le père Jean-Pierre Mangon célébrait sa dernière messe dominicale à Villefagnan.

  L’Aide fraternelle au Burkina Faso est la dernière partie de sa MISSION durant ses 66 ans de ministère .

NOS FRONTIÈRES

Je suis allé un jour à l’île de la Réunion, avec mon frère Raymond et Jane , rendre visite à leur fils et son épouse Jane, médecins là-bas. J’ai eu la joie de retrouver le Père Jean-Pierre Bergeron, missionnaire spiritain. Pendant 9 ans avec son cousin germain Jean Lécuyer, nous avions été condisciples au Petit Séminaire de Richemont et au Grand Séminaire d’Angoulême. A la réunion chrétiens, bouddhistes venus de l’Inde et musulmans cohabitent. La mosquée de Saint Denis est belle et accueillante.

  L’Aide fraternelle au Burkina Faso

     Nous avons envoyé des dons matériels à Koudougou, par l’intermédiaire d’associations de France et même une fois de Belgique, jusqu’au jour où nous avons décidé de fréter un conteneur pour l’envoi de dons depuis Roullet Saint Estèphe, jusqu’à Koudougou. Le diocèse de Limoges en a profité longtemps pour son diocèse frère de Ouaigoya, voisin de celui de Koudougou ; puis une vingtaine d’autres associations en ont profité pour leurs propres envois. Après ma retraite à Courcôme, en septembre 2006, j’ai poursuivi l’envoi des conteneurs jusqu’au mois d’avril 2013. C’était le 47 -ème conteneur! Le plus gros existait alors, 65 m 3 !

     Monsieur Dindinaud a bien voulu prendre le relais, je l’en remercie. Une confidence lors de mon dernier voyage à Koudougou, en 2007, pour le 50ème anniversaire de la paroisse Imasgho, j’ai apporté un calice d’un prêtre récemment décédé, membre de la famille de Mme Yvonne de Gaulle ! Dans le cadre de la fraternité de Chabanais avec Léo, je suis allé plusieurs fois dans cette paroisse, aussi grande qu’un département français, nous y avons, à 50 % , participé à la construction d’une église à To.

     Vous connaissez mon ministère depuis ma retraite en septembre 2006, services à Courcôme et dans les paroisses du ruffécois ; baptêmes, mariages, parfois, obsèques plus souvent et surtout célébrations de messes dominicales. A Villefagnan, en 2008-2009, après le départ du Père Buisson. De nouveau après le départ du Père Leblanc en juin 2016 jusqu’à aujourd’hui. Pendant des années j’ai célébré des messes du samedi soir, dans les paroisses rurales autour de Ruffec, jusqu’à la venue du Père Marc Prunier, en décembre 2016. Autres messes à Ruffec, après le décès du Père Bocquier puis après le départ du Père Plantevigne, quelques messes occasionnelles à Mansle et Aigre.

A Courcôme, en relation avec la commune, j’ai pu créer le 22 janvier 2013, l’association des amis de l’Eglise Notre Dame de Courcôme pour participer à l’amélioration et l’entretien du mobilier de l’église et l’électrification des cloches.

     Ainsi, au cours de 66 années, à ma petite place dans l’Église et au plan social, j’ai essayé de rendre service, tout en répondant à ma vocation : faire connaître et aimer Jésus-Christ, Fils de Dieu Sauveur, en France et au-delà de nos frontières.

                                                    Source : les écrits du Père Jean-Pierre MANGON.

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