Chemin d’Espérance 16
Groupe des personnes séparées, divorcées, remariées ou non
Rencontre du samedi 25 novembre 2023 de 14h30 à 17h00
Le divorce est un événement difficile. Après le choc, il y a souffrance puis maturation. Cette période vous a conduit à découvrir vos richesses personnelles qui sont Sel pour la terre, et donc signe d’espérance. Jésus a dit à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre ». Un constat et en même temps une demande de sa part.
« Vous êtes le Sel de la Terre »
Les chrétiens divorcés sont toujours disciples de Jésus, membres de l’Église. Comment sont-ils sel ?
Ils peuvent témoigner d’une résurrection, d’un relèvement après l’épreuve du divorce, d’une espérancemalgré tout, d’une confiance retrouvée, d’une conversion humaine et dans la foi toujours possible, d’une fidélité à Dieu, à l’Église, etc.
Ce peut être aussi dans la manière d’élever ses enfants, dans une nouvelle ouverture aux autres, au monde, un autre mode de relation, etc.
C’est la vocation de TOUT baptisé d’être le sel de la terre.
Des questions pour préparer notre rencontre
- Que signifie pour vous “être le Sel de la Terre” ?
- Qu’est-ce qui vous fait vous reconnaître comme étant vous-mêmes le Sel de la Terre ?
- Le Sel s’est-il affadi et a-t-il repris du goût ? Votre foi en Dieu, et en la vie, vous permet- elle de dépasser le choc de votre séparation ?
Avant la rencontre
Nous vous invitons à méditer l’Evangile selon St Mathieu 5, 13-16 ,
en prenant le temps de noter ce que je comprends (l’exprimer avec mes mots) ou ce que je re- découvre ; ce qui me questionne, résiste ou que j’aimerais mieux comprendre ; ce qui rejoint mon expérience.
Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes.
Mt 5, 13-16
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.
Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. »
Pour aller plus loin
“Mon grain de sel“ Témoignage Céline – Revue numéro78, janvier 2015 » – Chrétiens Divorcés, Chemins d’Espérance C’est la vocation de tout baptisé d’être le sel de la terre, envoyé en mission et porteur du goût que le Christ donne à notre vie. Or, nous ne nous réduisons pas seulement à cette expérience douloureuse du divorce qui a brisé et éclaté nos familles, puisque nous sommes avant tout Enfants de Dieu, appelés à la sainteté au même titre que nos amis qui continuent de vivre leur mariage dans des familles unies. Ils sont aussi le sel de la terre et il serait bien dommage de s’éloigner d’eux, ne serait- ce que pour la valeur d’exemple qu’ils donnent ainsi à nos enfants, sous prétexte que parfois cela peut demander des efforts d’accueil et de compréhension.Le sel, c’est ce qui fait la différence au milieu de la fadeur de l’uniformité, alors restons au cœur du monde et de l’ensemble de nos communautés. Ce sont des amies mariées qui m’ont le plus écoutée soutenue et encouragée pendant les six mois de procédure et l’année qui a suivi : des voisines, collègues, amies, pas toutes chrétiennes d’ailleurs. Et quand l’une d’elles se réjouissait de ne pas me voir trop effondrée (après le bonheur du 3ème enfant, cela aurait été dommage), je n’avais pas d’hésitation pour dire que c’est la foi qui est LE moteur ; sans doute est-ce un témoignage pour nos connaissances moins branchées sur le sel. Le sel, ce n’est pas la sanction amère ou piquante de l’épreuve, mais la saveur du baptême : le nôtre, mais aussi celui de nos parents, nos enfants, nos amis. Or c’est vrai qu’une fois qu’est parti le conjoint agnostique qu’on n’osait pas trop contrarier au-delà de l’absence pendant la messe dominicale, et l’exigence de catéchisation de nos enfants, on est enfin libre d’user de sa salière sans modération ! Et c’est un point positif de la situation de divorcée de pouvoir remercier Dieu et le service de la communauté plus au cœur de sa vie. En théorie, on est plus disponible ; parce qu’en pratique, ce n’est pas toujours facile d’organiser son emploi du temps avec les nouvelles contraintes ; et quelle catéchiste divorcée n’a pas tremblé à l’avance à la perspective de l’enseignement qu’elle devait faire sur les sacrements (attention aux questions sur le mariage, ça peut devenir délicat) ?Dans la quête de la Sainte Salière et son approvisionnement, nous ne sommes pas plus légitimes que d’autres chrétiens, mais sommes sans doute plus attendus face à cette exigence de vie, étant marqués par un échec et observés, pas toujours avec sympathie, dans nos trébuchants efforts de reconstruction. Et nous serons, nous aussi, plus choqués de voir le sel de la charité s’affadir chez d’autres chrétiens divorcés ou de les voir s’éloigner du sel de la vérité. Forcément, plus facile de voir le petit grain de sel dans l’assiette du voisin que l’énorme bloc de sel dans son propre champ. |
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