Du 4 au 6 octobre 2022, les Journées Nationales de l’Aumônerie de l’Enseignement Public ont eu lieu au centre spiritain de Chevilly-Larue sur le thème de l’identité et plus spécifiquement sur la question du genre avec plus de 70 participants.
Le genre est une question qui traverse le monde des adolescents aujourd’hui. L’Église a le devoir de s’en saisir pour mieux accompagner tous les jeunes et leurs familles.
Cette session n’avait pas pour objectif de donner des solutions à toutes les hypothèses qui pourraient se présenter mais de réfléchir ensemble à l’attitude pastorale.
Pour nous y aider, le professeur Jean Chambry (pédopsychiatre, président de la société française de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent), le père Bruno Saintôt (membre du département Éthique philosophique et théologique du Centre-Sèvres), Monsieur Jean Matos (formateur en EARS et enseignant-chercheur en éthique) et Monsieur Jean-Marie CHUEPO (chef d’établissement de l’enseignement catholique Institut St Jean de Douai) ont accepté d’intervenir.
Monseigneur Laurent Percerou, Évêque de Nantes, a été présent lors de la première moitié de la session.
Nous avons commencé par une présentation de l’histoire de l’appréhension du genre en France et dans le monde, le concept de l’autodétermination éclairée ainsi que la notion d’incongruence du genre afin de saisir les enjeux actuels.
Ensuite, nous nous sommes intéressés au bain culturel dans lequel les jeunes et la société dans son ensemble sont plongés.
Nous avons par ailleurs évoqué les repères anthropologiques afin de nous rappeler ce qui constitue l’Homme, ses possibilités et ses limites, ainsi que ce qui résulte du volontaire et de l’involontaire.
Dès lors, sans que ce qui suit puisse être exhaustif de ce qui a été partagé durant la session, quelques attitudes pastorales ont été évoquées : accueillir sans juger, permettre à tous (jeunes en questionnement, jeunes qui ne sont pas dans le questionnement, leurs familles) de déposer ce qu’ils vivent, pensent et ressentent. Il s’agit d’accompagner sans renoncer au rappel du don de Dieu fait à chacun et de l’anthropologie chrétienne. Dit autrement, il s’agit de distinguer l’accompagnement de la singularité de certains cas d’une acceptation générale d’une doctrine qui dissocie corps et esprit. Toute personne est un mystère qui ne peut jamais être réduite à l’identité qu’elle se donne elle-même. Elle doit être regardée comme le Christ la regarde.
Thème : identité en questions
C’était le thème de cette journée nationale de l’Aumônerie de l’Enseignement Public
Dans un contexte caractérisé par la multiplicité des possibles, les questions d’identité que portent les adolescents sur eux-mêmes deviennent de plus en plus difficiles. Ce flou concerne tout particulièrement, mais peut-être pas uniquement, l’identité de genre. Les adultes qui les accompagnent sont pris aussi dans ce bouleversement de la société et peinent à savoir quelle attitude adopter vis-à-vis des jeunes. Ce contexte sociologique interpelle fortement la vision chrétienne de la personne humaine. A quelles conditions ces paroles de vie sont-elles audibles aujourd’hui comme bonne nouvelle pour accompagner la croissance des jeunes ? Notre époque pousse aux attitudes militantes tranchées, mais nous avons essayé plutôt de comprendre ce qui se joue et de disposer de quelques repères pour accompagner au mieux jeunes et adultes. Nous avons croisé pour cela des approches médicale, psychologique, sociale, théologique, afin de déboucher sur des pistes de posture éducative et pastorale ajustée.
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