On ne peut rien saisir du développement de l’Église si on ne regarde pas le mystère de Joseph comme la source du mystère de la famille.
Nous devons regarder Joseph en premier comme l’époux de Marie : Son regard sur Marie, son choix sur une Vierge consacrée, son alliance avec Marie sous le regard de Dieu. Puis Marie reçoit sa vocation de mère, sans Joseph. Il y a le fiat de Marie et le fiat de Joseph ; tous les deux doivent le faire seul, librement, en face de Dieu. Une fois la décision prise, Dieu ne s’adresse qu’à Joseph qui accepte d’obéir en tout pour faire la volonté de Dieu. C’est ce qui fait sa grandeur et en même temps sa pauvreté : partir à Bethléem vers l’inconnu, partir vers l’Egypte comme immigrant, revenir en Israël tout en acceptant de vivre incognito aux yeux des hommes. Il garde le secret de Marie et de Jésus jusqu’à sa mort en fidèle serviteur.
Les deux personnes qui ont été les plus proches de Marie sont Joseph et Jean : l’un l’a choisie personnellement, librement, l’autre l’a reçue de Jésus. L’un reçoit une autorité d’époux et l’autre de serviteur dans son sacerdoce pour que Marie continue de grandir sous le regard du Père.